Son premier salaire d'apprenti employé de commerce est passé tout entier dans un appareil photo. Plus jeune, Christophe Clivaz avait pris quelques cours de photos quand il fréquentait le cycle d'orientation des Collines à Sion. Bien des années plus tard, responsable de l'épicerie du Rond-Point à Arolla, il propose ses oveures à ses clients. "Je ne fais aucun bénéfice avec mes cartes postales maison. Mais j'y tiens, parce que je veux leur offrir quelque chose de différent", souligne-t-il.

Dans l'épicerie familiale.

Dans l'épicerie des parents de son épouse, Christophe Clivaz possède deux tourniquets à cartes postales. L'un, classique, montre les images des éditeurs habituels. Sur l'autre, des images de plusieurs auteurs. Du propriétaire des lieux bien sûr, mais aussi d'amis, de touristes, d'amoureux de la région qui lui cèdent les droits. Les tirages sont commandés dans une imprimerie en Hollande. "Vous voyez cette immage de l'Aiguille de la Tsa? Entre le moment où j'ai photographié ce coucher de soleil et le moment où il a été proposé à la vente, il ne s'est pas déroulé une semaine."

Système D.

Il y a 88 images de photographes professionnels sur le premier tourniquet, et 70 sur le tourniquet maison. Ce sont les images de Christophe et sa bande qui ont le plus de succès. "J'ai commencé avec la reproduction d'une affiche ancienne d'Arolla", raconte-t-il. "Et puis j'ai continué avec des photos que je prenais en balade avec les enfants. J'en ai aussi mis en vente avec des images noir et blanc tirés de l'album de famille de ma femme."

Au début de l'expérience, en janvier 2009, Christophe clivaz vendait ses cartes postales 1 franc la pièce. "Mais je trouve que déjà les timbres sont chers. Alors j'ai baissé le prix à 90 centimes." Les cartes postales sont également en vente en ligne.
www.shop.arolla.org

Sonia Bellemare